Le métier de développeur attire souvent par ces 3 aspects : la liberté de pouvoir développer de n’importe où, un salaire avantageux et de belles perspectives d’emploi.
Dans cet article je vais vous parler d’un cas concret, et d’un mode de travail que vous pouvez appliquer dans la majorité des entreprises aujourd’hui.
Et la réponse est oui, je l’ai testé ! 🙂
Pour ce qui est des salaires avantageux des développeurs et des perspectives d’emploi, vous pouvez les consulter dans cet article : Salaire développeur web / mobile / front end / back end / full stack
Nous avons tous des envies, des contraintes et des enjeux différents.
Mais il n’est pas rare, lors d’une reconversion professionnelle vers le métier de développeur que vous ayez des attaches, une famille, etc…
Donc autant de raisons qui font qu’aller s’expatrier à “Bali” pour développer au bord d’une piscine à débordement n’est pas la situation idéale pour tout le monde.
D’autant plus que développer au bord d’une piscine n’est pas confortable, mais ça personne ne le dit 🙂
La fausse bonne idée ?
Si vous pensez que la liberté du métier de développeur permet de s’expatrier pour développer à l’autre bout du monde dans une île paradisiaque,
c’est à moitié vrai.
Cela va dépendre de plusieurs facteurs dont un majeur.
Imaginez que votre conjoint(e) soit muté(e) dans un autre pays, allez disons “Bali” pour rester dans le cliché.
Vous êtes en reconversion professionnelle et vous allez terminer votre cursus juste avant de partir vers ce nouveau paradis, le cocktail mousseux à la noix de coco dans la main gauche avec un palmier planté et une paille “XXL” vous attendent déjà…
Tout du moins dans l’image que l’on peut s’en faire.
Mais la réalité est que sauf rares exceptions, pouvoir développer à distance pour la France (avec donc un salaire français avantageux) nécessite de construire un réseau professionnel dans le monde du développement logiciel avant toute chose.
Un réseau de confiance, qui saura alimenter votre future activité en “remote” avec un mode de travail orienté “objectifs” plutôt que “temps passé au bureau”.
Difficile donc de sauter dans l’avion en sortie de cursus de formation.
Encore moins si vous n’avez pas de conjoint qui gagne un salaire confortable…
On nous aurait menti sur la liberté des développeurs et développeuses ?
Beaucoup de publicités (reconversion développeur) flirtent avec des “demie vérités”, par exemple pour les certifications RNCP dont la graine semée dans l’inconscient des apprentis se transforme rapidement en “Diplôme”.
Je ne reviendrais pas dessus, j’en parle dans cet article : OpenClassrooms, quelle valeur sur le marché du travail (titre RNCP) ? .
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invité à consulter également la conférence Asynconf où je suis intervenu en tant que speaker Vivre du Code en 2022 – 2023.
Vous y découvrirez notamment ce qu’est le syndrome du quai de gare, si ça vous est arrivé, vous êtes libre de partager votre expérience en commentaire, cela pourra aider d’autres membres de la communauté !
Maintenant que vous êtes au clair sur les “demie vérités”, parlons de la liberté de travailler de n’importe où.
Si vous avez un réseau en place qui vous fait confiance, ou bien que financièrement vous n’avez pas de contrainte, c’est possible.
Sinon il va falloir travailler sur un des ces deux axes avant de chausser les tongs et mettre les doigts de pied en éventail 🙂
En attendant il existe de vrais scénarios de libertés, en restant en France et compatibles avec la majorité des entreprises aujourd’hui, en tant que développeur ou développeuse.
Un vrai scénario de liberté pour les développeurs et développeuses, clé en main.
Si vous souhaitez goûter à la liberté qu’offre le métier de développeur, il existe un scénario simple et accessible pour radicalement changer votre rapport au travail.
En fait il en existe plusieurs, en fonction de vos envies, vos contraintes et votre volonté de passer à l’action.
Il existe bien sûr la possibilité d’aller vivre à la campagne et de développer pour une société située loin des grandes villes.
C’est le cas par exemple pour Stéphanie qui après avoir débuté sa carrière chez Deezer, est devenu responsable technique à la campagne, vous retrouvez son interview en vidéo ici : Stéphanie, DÉVELOPPEUSE WEB puis CTO à la campagne .
Mais nous allons parler d’un autre mode de travail…
Connaissez-vous le mode “hybride” ?
Vous pouvez l’appliquer sans prendre de risques, sans avoir besoin d’un réseau professionnel construit dans la durée et cerise sur le gâteau :
vous pouvez l’ adapter selon vos envies.
ça vous tente ?
Pendant la crise sanitaire, le métier de développeur à été un des rares à ne pas subir de baisse d’activité…
Et pour cause, avant la crise il était déjà possible, une fois la confiance établie, de demander un aménagement d’un à deux jours en télétravail en tant que développeur ou développeuse.
Bien sûr il fallait également que les conditions soient propices (infrastructure, outils, conformité du logement, connexion internet, etc.) mais c’était répandu.
A titre personnel, j’ai commencé à faire du télétravail à partir de 2001, en tant que technicien en système et réseaux (à l’époque).
Je me connectais via un accès SSH + VNC au réseau de mon entreprise pour rebondir sur la machine de “télémaintenance” qui permettait de lancer des connexions chez les clients via un modem grâce au logiciel “PC Anywhere”.
C’était lent, il y avait un double rebond (l’entreprise + entreprise du client) mais ça permettait d’éviter un déplacement chez le client d’une demie journée… le café à la main depuis mon salon.
Bref, une autre époque !
la réalité du temps de télétravail aujourd’hui
Avec les années (cela a été long) le télétravail a été “toléré”, puis avec la crise est devenue plus qu’une évidence pour le métier de développeur : un argument d’embauche.
Si vous avez les bonnes compétences, les entreprises sont aujourd’hui les premières à vous proposer des postes où le télétravail fait partie intégrante du contrat, souvent de 1 à 2 jours par semaine.
Ayant fait le choix d’habiter à la campagne, j’avais à une époque jusqu’à 1h15 de trajet (porte à porte) lorsque je travaillais pour un grand groupe (75 000 personnes).
2 jours de télétravail à la maison, c’est 2h30 de trajet par jour gagné, sans parler de la qualité de vie à la campagne.
Vous imaginez ? 🙂
Mais nous ne sommes pas encore dans le mode “hybride” dont je vous parlais… j’y viens
Le mode Hybride dont personne ne parle, pour les développeurs
Et pour cause, je l’avais en tête, et je l’ai testé.
Résultat : adoption totale !
Imaginez que vous souhaitiez partir en week-end, dans un lieu pour vous dépayser, à 1h40 de chez vous avec des paysages à couper le souffle.
Un week c’est bien, mais en location de type AirBnB on arrive pour 16h00, et on repart pour 11H le lendemain.
c’est court, trop court.
En plus il faut remplir le frigo en arrivant, bref c’est la course pour profiter de l’instant présent.
Un peu paradoxale, surtout quand on veut prendre le temps de profiter des lieux, de s’en imprégner et d’aller discuter au bar du village, cœur de la vallée…
Et je ne sais pas vous, mais 1H40 de route, de nos jours il faut rentabiliser !
Imaginez maintenant que l’entreprise pour laquelle vous travaillez, ou bien votre client si vous êtes freelance, vous autorise 1 à 2 jours de télétravail par semaine.
Ou bien 1 jour une semaine et 2 la semaine suivante… bref vous avez compris l’idée 🙂
Il est tout à fait possible de partir le jeudi matin…
d’avancer un sujet ou un dossier arrivé au bar du village en attendant 11H pour la remise des clés…
et de terminer la semaine en pleine nature, à votre rythme…
En alternant période de travail et période d’escapade sur la durée du séjour, se terminant le samedi ou bien le dimanche si la famille vous rejoint pour terminer l’escapade en beauté !
Elle est pas belle la vie ?
La trousse de survie du développeur et de la développeuse hybride
Qui dit liberté, dit se donner les moyens d’être libre !
A votre avis, quels sont les points indispensables pour se constituer la trousse de survie idéale du numérique ?
Oui, bien sûr un ordinateur portable, mais vous n’êtes pas encore libre, il vous manque encore un point important : la connexion internet.
Un forfait 4G sur votre mobile, pour un partage de connexion avec votre ordinateur portable.
Souvent les gîtes dans les espaces d’escapades ne disposent pas d’une bonne connexion wifi, et en plus vous la partagez avec tous les hôtes.
A savoir que les gîtes sont loin d’être tous équipés en fibre optique, donc c’est souvent une connexion ADSL partagée…
Pour un développeur ou une développeuse, c’est un peu comme avoir grand soif, mais devoir boire une bière au goutte à goutte…
ça mousse plus que ça ne rafraîchit !
Le débit d’une connexion 4G est parfait pour travailler confortablement, de plus il est souvent complètement à vous 🙂
Et oui, si il y a d’autres personnes dans le gîte ou la chambre d’hôtes, ils vont tenter par défaut de passer par Internet via le Wifi, à 90% du temps, au goutte à goutte…
A vous l’autoroute !
Et vous savez quoi ?
Autant la fibre est encore peu présente dans les lieux hébergement,
Autant la 4G est présente quasiment partout, même dans des coins reculés en pleine nature, à vous les escapades de développement !
Je ne l’ai pas fait lors de cette escapade (là je suis resté au chaud pour coder) mais il m’arrive souvent l’été d’aller travailler dans un lieu que je garde secret…
C’est sur une colline avec une vue sur la vallée, et un petit observatoire de chasse (une plateforme en bois) où l’on peut travailler debout, l’ordinateur posé sur la plateforme.
Avec en plus une vue sur un lac en contrebas.
Au printemps c’est un de mes lieux préférés, propice à la concentration avec le chant des oiseaux en fond sonore, à la lisière d’une forêt.
Aller, une petite image 😉 :
Travailler autrement pour les développeurs, la pleine vérité.
Vous l’avez compris, avec un peu d’organisation, de la confiance, l’envie de travailler autrement et le passage à l’action : libre à vous d’imaginer de changer de vie et de travailler autrement, à minima une partie de la semaine
avec en bonus pourquoi pas un week end « nature »
Pour cela, une des clés est d’organiser votre travail pour être jugé sur vos résultats, avec des objectifs clairs, plutôt que sur votre ponctualité et votre temps de présence “au travail”.
Vous pensez que ce n’est pas possible dans l’entreprise dans laquelle vous travaillez ?
Il est peut-être temps de changer.
Votre client vous impose des contraintes qui vous empêchent de travailler en mode hybride en tant que freelance ?
C’est peut être que le mot “free” dans freelance ne l’est pas vraiment.
il est peut-être temps de changer.
Être libre, c’est avoir le pouvoir de dire non, mais pas seulement.
Être libre c’est aussi savoir créer ses nouveaux espaces de liberté, et les vivre pleinement.
Etre libre c’est encore bien plus, d’ailleurs d’après vous c’est quoi être libre, vraiment ?
Dites le en commentaire de cet article, je vous répondrai avec plaisir.
Vous l’avez compris, je ne crois pas aux “demies vérités” mais plutôt à la création d’opportunités qui nous correspondent, et pourquoi pas les inventer si elles n’existent pas encore !
Si vous souhaitez devenir développeur ou développeuse pour à votre tour créer la vie qui vous correspond et Vivre du Code,
je vous invite à visionner les témoignages vidéos des membres ici (en bas de la page) : comment devenir développeur et en vivre
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Petite question pour terminer : en plus du mode hybride, quels sont les façons de travailler différentes que vous avez testé en tant que développeur ou développeuse ?
hâte de vous lire en commentaire !
Je vous dis à bientôt,
Nicolas.
PS : pour planter un arbre il y a deux bons moments, le premier c’était il y a 20 ans,
Le deuxième c’est maintenant.
Merci !
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