Pierre Vannier, développeur de talents

pierre vannier

Comment réagir face au séisme qui s’annonce dans le domaine de l’emploi ? Les métiers de l’IT sont-ils toujours aussi porteurs ? Les profils en reconversion, les juniors ont-ils une chance et surtout comment ?

Il y a ceux qui parlent du monde d’après et il y a ceux qui le font. Pierre Vannier fait parti de ces belles personnes, de ces belles rencontres que j’ai eu la chance de croiser et d’interviewer. Il s’épanouit en faisant réussir les autres.

Il porte des valeurs mais surtout agit pour donner du sens à l’égalité des chances, à l’inclusion et à la réussite collective. Le succès par l’erreur n’est pas pour lui une philosophie, cela fait parti des prérequis qui permettent d’atteindre les objectifs, ensemble.

Vous allez pouvoir découvrir Pierre dans cette interview, mais également dans le podcast (en haut de l’article), la vidéo complète étant en bas de l’article.

Les États-Unis, GoLang !

Une des étapes marquantes dans le parcours de Pierre, hormis le fait qu’il a tenu un magasin de musique, est sans nul doute son passage à San Francisco, où il passa 6 mois à développer des passerelles micros services en GOLang.

Go Lang développeur à sans francisco - Photo by Joseph Barrientos on Unsplash

Si ces termes ne vous parlent pas, pas d’inquiétude 🙂 Nous allons détailler plus loin ce que Pierre a retenu de ce séjour, hormis le fait que Go soit un langage de programmation performant développé par Google, et que les micros services sont un type d’architecture permettant une « montée à l’échelle » plus aisée que les applications classiques, la fameuse « scalabilité ».

Scalabilité : en d’autres termes, quand il y a embouteillage, de nouvelles voies s’ouvrent sur l’autoroute comme par magie 🙂

Le management

L’état d’esprit aux états unis conditionne fortement la façon de travailler mais également le mode d’engagement et de facto, le management.

En apparence le respect des horaires dans la tech aux US va choquer les micros managers français qui se sont perdu dans des strates où seul compte la valeur d’eux même et ou la chose la plus importante est de ne pas perdre sa place, en renvoyant la patate chaude, tel un sportif à Roland Garros, le bruit en moins peut être.

micro management - Photo by Charles Deluvio on Unsplash

il n’y a pas d’horaire « de travail » mais un objectif de résultats, les employés eux-mêmes peuvent s’adapter pour atteindre les objectifs.

Il n’est pas rare qu’ils rallument leur ordinateur le week-end pour terminer des tâches, permettant en contrepartie une arrivée au bureau plus tardive qu’en France par exemple.

Une méthode de travail orientée résultat, n’est-ce pas la conséquence de toute adaptation nécessaire à la réussite ?

Pierre à notamment remarqué une simplification des strates dans la hiérarchie, apportant de l’air nécessaire à la productivité des développeurs ou les chefs sont remplacés par des « facilitateurs / coachs », souvent moins payés que les développeurs…

développeur télétravail - Photo by Kevin Bhagat on Unsplash

Les développeurs seniors

Développeur, 300 000$ par an avec 15 ans d’expérience et très bien là où il est. Aucune envie de changer de type de poste…. C’est le profil d’un développeur senior que décrit Pierre, toujours aux états-unis bien sûr.

développeurs séniors

Bien entendu, il faut comparer ce qui est comparable, notamment le système social complètement différent, sans filet, sans assurance chômage, pas d’assurance de sécurité sociale, les écoles privées à prévoir dans le budget…

L’argent gagné peut être beaucoup plus important qu’un développeur à compétence égale, avec un marché de l’emploi beaucoup plus fluide.

Revers de la médaille, il peut également être beaucoup plus violent… notamment en tant de crise.

Se former, investir en soi

Quelle plus belle opportunité en tant de crise, lorsque l’on est confiné, que d’investir en soi ? Pourquoi ne pas profiter de cette contrainte pour la transformer en opportunité et se former, pour être encore mieux armé lors de la reprise ?

coder-concours-Olena Sergienko

C’est une conviction que je partage avec Pierre, les métiers vont évoluer, nous savons dès aujourd’hui qu’apprendre tout au long de sa vie est plus qu’une bonne pratique, c’est une nécessité.

Le succès par l’erreur

Il n’hésite pas à parler de ses erreurs avec ses collaborateurs et attend en retour la même chose. Comment ne pas se sentir mal à l’aise avec ce principe pourtant simple ? La réponse étant sûrement cette peur de l’erreur et de l’échec en France.

NB : Avis purement personnel de l’auteur : là encore l’état d’esprit fait la différence et permet de se libérer de ces chaînes, souvent mises au pied à l’entrée de l’école…

échec et réussite des développeurs - Photo by Estée Janssens on Unsplash

Pierre, n’a pas créé la société Flint sans avoir appris de plusieurs échec en création d’entreprise. C’est une transparence naturelle outre atlantique, mais souvent tabou en France.

Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends

Nelson Mandela

Cette citation, un mantra pour Pierre, résume assez bien l’ADN avec lequel est construit Flint, sa démarche et celle de ses collaborateurs.

Les bons et les mauvais développeurs

Si vous êtes développeur, pensez-vous être un bon développeur ? C’est ce que pensait Pierre avant de rencontrer des pointures à San Franciso, là où se centralise en partie des cerveaux les plus brillants de la planète, en informatique notamment.

C’est une histoire qu’il partage avec plaisir auprès des élèves de la formation RebootJS (ou ReboostJS pour certains 😉 ) dispensée au sein de la Flint Academy.

Pourquoi aller se confronter aux meilleurs développeurs de la planète ? Peut-être bien pour les mêmes raisons que certains maîtres ont souhaité suivre les enseignements de Bruce Lee, s’entourer des meilleurs, même si l’on est loin du niveau, cela permet sans aucun doute de devenir meilleur.

A minima de vivre une expérience riche d’enseignements

Les Bootcamps de reconversion

Directeur pédagogique au sein d’Epitech il y a quelques années, c’est avec un regard terrain qu’il nous partage son ressenti sur les Bootcamps qui ont émergés en France.

Il part du constat suivant : après des formations de 4 à 9 mois, les apprenants sont encore légers pour être employables sur le marché de l’emploi et cela est pénalisant dans la crise actuelle, où ces profils se retrouvent sans expérience en confrontation directe avec d’autres apprenants sortant de formations académiques, voir des professionnels expérimentés, les freelances notamment.

bootcamp - Photo by Carl Nenzen Loven on Unsplash

Pierre reste dubitatif et préconise une approche que je partage : prenez les pourcentages de sorties des Bootcamps et vérifiez combien sont en poste au bout de 3 mois dans la technologie, sans être retourné dans leur ancien domaine.

Rien n’est impossible, il y a de belles histoires mais mettre toutes ses chances de son côté c’est également analyser objectivement les résultats.

Développeurs Juniors en reconversion

A l’issu de cette analyse sur les Bootcamps, j’ai posé la question à Pierre : Que ferais-tu, si tu étais à leur place ?

Là encore c’est avec une analyse terrain qu’il nous partage, une approche orientée résultat. Il préconise de suivre des formations en alternance, des formations où la partie stage est importante, où les projets sont le socle de l’apprentissage.

Un autre conseil d’importance : privilégier le « peu de techno » au « plus de techno ». Le fait de maîtriser plutôt que picorer des savoirs peu avoir une incidence non négligeable sur la réussite d’une reconversion.

En résumé : travailler son portefeuille de projets plutôt que son portefeuille de technologies.

Entreprendre

Nous sommes à un tournant aujourd’hui dans la technologie et dans la société où d’une manière générale on a besoin d’insérer beaucoup plus de sens.

Il est important de se donner la chance d’avoir une technologie qui ne soit pas inhumaine, qui soit juste avec équité, inclusion et mixité. Ce sont également les ingrédients nécessaires à une forme de paix sociale.

Quand Pierre à créer sa holding, le premier conseil qui lui a été fait (par deux personnes) était de la créer au Luxembourg, vous imaginez sûrement la suite, le Luxembourg n’a pas été la destination paradisiaque que d’autres choisissent…

entreprise développeurs  - Photo by Clark Tibbs on Unsplash

« On a besoin des entreprises, qui font leur job mais également dans les oeuvres sociales ». Vaste sujet qu’il mène en reversant par exemple 3% du résultat de Flint à du mécénat. Imaginez, si Apple faisait la même chose…

Vous l’aurez compris, cette interview est une chance, celle de profiter du point de vue et de l’expérience d’un homme « à fortes valeurs ajoutées » et sans langue de bois, une réelle expérience terrain, au profit de tous.

Personnellement ce fût un vrai plaisir d’échange, une belle rencontre, Merci Pierre ! Partagez votre avis en commentaire en bas de l’article, continuons l’échange !

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A très vite !

Nicolas.

 
 
 

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